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guerre froide - Page 2

  • La politique américaine en Ukraine va-t-elle entraîner une nouvelle guerre froide ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alexandre Latsa, cueilli sur Polémia et consacré à la menace d'une nouvelle guerre froide entre les Etats-Unis et la Russie...

     

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    La politique américaine en Ukraine va-t-elle entraîner une nouvelle guerre froide ?

    Au cœur du glacial hiver russe de l‘année 1990, le très républicain et très texan secrétaire d’état américain James Baker a fait à Moscou une bien étonnante promesse. Présent au Kremlin, il a juré la main sur le cœur pendant une discussion avec Mikhaïl Gorbatchev, que l’Alliance militaire occidentale ne s’étendrait pas vers l’est si Moscou acceptait que l’Allemagne réunifiée intègre l’Otan.

    Plus largement, cela voulait dire que les occidentaux ne chercheraient pas à profiter de la dissolution du pacte de Varsovie, et du retrait des troupes soviétiques d’Europe centrale. Ceci fut confirmé par le ministre des affaires étrangères allemand qui s’adressait à son homologue soviétique, Edouard Chevardnadze.

     

    Plus tard c’est Bill Clinton lui-même qui raconta dans un ouvrage qu’il avait écrit qu’en 1997, Boris Eltsine lui avait demandé de limiter une éventuelle extension de l’OTAN aux anciens membres du pacte de Varsovie mais d’en exclure les états de l’ex-Union Soviétique, comme les pays Baltes et l’Ukraine.

     

    Alors que la nouvelle Russie était promise à l’effondrement, le sursaut russe avant le chaos s’est traduit par l’élection d’un inconnu: Vladimir Poutine. Pendant les 15 années suivantes, (de 2000 à nos jours) il s’est attaché à rétablir non seulement l’ordre et la stabilité intérieure mais aussi à préserver autant que possible la complexe relation qui existe entre Moscou et ses marches depuis l’effondrement de l’Union Soviétique.

     

    Etrange naïveté postsoviétique, les Russes en général sont restés longtemps médusés en constatant que les élites américaine ne tenaient absolument pas leur parole, et que la promesse: « L’OTAN ne s’étendra pas à l’Est », qui résonnait encore à leurs oreilles, n’avait aucune valeur. Bien au contraire, la pression américaine n’a fait que s’accentuer.

     

    Il y a eu tout d’abord le bombardement de l’allié serbe en 1999 et l’adhésion à l’OTAN des Polonais, des Tchèques et des Hongrois la même année. Puis la création d’une force de réaction rapide à Prague en 2002 suivie en 2004 d’une vague d’extension de l’OTAN à 7 états supplémentaires: l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie, amenant ainsi l’Otan aux frontières russes.

     

    N’oublions pas la mise en place qui se poursuit en Pologne, de missiles américains soit disant installés là pour intercepter des missiles intercontinentaux qui pourraient être lancés par l’axe du mal (Iran — Corée du Nord).

     

    Dans le même temps, d’étranges révolutions démocratiques managées par des ONG américaines se sont produites sur les marches russes, en Ukraine et en Géorgie. Dans le cas de la Géorgie, la situation a débouché sur des opérations militaires. La Russie et l’Ouest se sont affrontés dans une guerre indirecte et asymétrique, par l’intermédiaire d’un état fusible interposé.

     

    En 2009 c’est la France, via Nicolas Sarkozy qui opère son retour dans le commandement intégré de l’OTAN, fermant ainsi la fenêtre historique qui avait été ouverte en 1966 par le Général de Gaulle et achevant ainsi la mainmise de l’OTAN sur l’Europe.

     

    L’emprise de l’OTAN s’est en effet fortement accentuée sur l’Europe, il faudrait être sourd et aveugle pour ne pas en être conscient. L’Amérique est plus unilatéraliste que jamais, les décisions de l’Union Européenne sont de plus en plus alignées sur les décisions de Washington, c’est ce que constatent et ressentent les élites russes, qui voient que la Russie est progressivement cernée par des pays qui abritent des bases de l’OTAN.

     

    La politique extérieure de la Russie s’attache pour sa part à faire émerger un monde multipolaire. Dans ce contexte, les évènements qui secouent l’Ukraine prennent une importance particulière, et ne peuvent que détériorer gravement les relations entre l’Ouest et la Russie.

     

    En novembre 2013, un député ukrainien du nom d’Oleg Tsarev, lors d’un discours à la Rada ukrainienne (l’assemblée nationale locale) dénonce clairement l’implication directe de l’Amérique dans la préparation d’un coup d’Etat et le déclenchement d’une guerre civile en Ukraine.

     

    Selon lui, ce ne sera pas une révolution de couleur « pacifique » comme en 2004 mais bel et bien une opération sanglante visant à faire de l’Ukraine une zone d’affrontement entre la Russie et l’Ouest dominé par l’OTAN. Oleg Tsarev sera après ce discours brutalement agressé pendant que sa tête et celle de ses proches seront mises à prix par l’un des oligarques qui ont émergé après les évènements du Maïdan de Kiev.

     

    18 mois plus tard on ne pourra que constater la justesse des propos d’Oleg Tsarev alors que l’Ukraine plonge dans une guerre civile dont on se demande bien comment elle va en sortir, et alors qu’OTAN et Russie s’y affrontent de nouveau en sous-main et de façon indirecte, comme ils l’ont fait en 2008 en Géorgie, mais d’une manière beaucoup plus radicale cette fois-ci.

     

    Sur ce point on peut clairement réaliser que les élites russes ne se sont pas trompées: l’accord d’association de l’UE à l’Ukraine visait bien à accélérer l’intégration de l’Ukraine à l’OTAN pour permettre à la coalition d’achever la réalisation d’un axe Berlin-Varsovie-Kiev, nouvelle colonne vertébrale de l’OTAN au sein du continent.

     

    Les Occidentaux ont beaucoup de mal à percevoir que le printemps russe de 2014 en Crimée est un miroir du printemps allemand au moment de la réunification. Les manifestants qui ont traversé le mur les 9 et 10 novembre 1989 n’étaient sans doute pas si différents de ceux qui ont chanté à Sébastopol le 18 mars 2014 lors du retour de la Crimée au sein de la Fédération de Russie. Comme en Allemagne, il y avait bien sûr l’espoir d’un avenir meilleur, mais aussi et surtout le retour au sein de la patrie historique.

     

    A la pression militaire déclenchée par l’ingérence occidentale en Ukraine s’est ajoutée une guerre économique visant à étouffer la Russie financièrement et économiquement, en profitant de la baisse du pétrole ou par l’escalade malsaine des sanctions. Ce n’est pas une surprise, la Russie opère donc en retour de grandes manœuvres de ré-réorientation économiques et stratégiques qui l’éloignent encore plus d’une Europe de l’Ouest toujours plus dominée par l’OTAN.

     

    Un divorce total est donc en train d’émerger, qui risque de replonger le monde dans une quasi guerre froide et de scinder à nouveau l’hémisphère nord en deux blocs. Cette fois-ci le mur ne serait pas au cœur de l’Allemagne mais vraisemblablement quelque part au cœur de l’Ukraine.

    Alexandre Latsa (Polémia, 3 février 2015)

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  • Liber amicorum Alain de Benoist !...

    Les éditions des Amis d'Alain de Benoist viennent de publier le Liber amicorum Alain de Benoist 2. Dix ans après le premier volume publié à l'occasion du soixantième anniversaire de l'auteur de Mémoire vive (De Fallois, 2012), ses amis lui adressent un nouvel ensemble de textes qui sont autant de points de vue sur l’œuvre et l'homme. A lire !...

     

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    " En 2003, Michel Marmin avait coordonné un premier Liber amicorum Alain de Benoist. Dix années se sont écoulées, et Alain de Benoist fête aujourd’hui ses soixante-dix ans. Né le 11 décembre 1943, il a traversé la guerre froide, vécu l’effondrement du mur de Berlin, puis les événements du 11 septembre. Sa vie, pour l’essentiel consacrée au travail de la pensée, a englobé toute la seconde moitié du XXe siècle et enjambe désormais le nouveau millénaire. Il a ainsi pu analyser en spectateur privilégié les soubresauts d’une période qui fut certainement l’une des plus denses et des plus décisives que l’humanité ait connue. En l’espace de quelques dizaines d’années, le monde s’est transformé d’une manière stupéfiante, tant du point de vue de ses structures sociales, politiques et économiques que du point de vue culturel. Avec l’accélération du développement technique, c’est l’ensemble de notre univers civilisationnel qui s’est métamorphosé à une vitesse inédite dans l’histoire. Alain de Benoist fut un observateur attentif de tous ces changements et ne cesse d’exercer son esprit acéré sur les bouleversements en cours. Avec une insatiable énergie, il a écrit près d’une centaine de livres, des milliers d’articles, créé plusieurs revues et fondé un réseau de contacts qui s’étend dans bien des pays, sur presque tous les continents. Ses activités ne se sont pas arrêtées au tournant du siècle; il continue inlassablement d’enrichir son œuvre, fait évoluer ses idées et ne cesse de dialoguer avec une quantité toujours croissante d’intellectuels, venus des horizons les plus divers. Puisque cette pensée reste en perpétuel mouvement, et qu’elle renouvelle sans cesse ses influences, l’heure est venue aussi de lui adresser une nouvelle série d’hommages, en rassemblant les témoignages d’amis récents ou plus anciens.

     

    Cette entreprise s’impose d’ailleurs d’autant plus qu’Alain de Benoist a lui-même ouvert la voie à une approche biographique de son œuvre: dans Mémoire vive, il fait le récit de son itinéraire riche et foisonnant, à la fois sous l’angle de sa vie personnelle et de la maturation de ses idées. Cependant, le témoignage intime qu’il a apporté resterait parcellaire s’il n’était complété par le témoignage extérieur de ceux qui l’ont côtoyé: on examine toujours mieux un problème lorsqu’on l’appréhende de deux points de vue différents. Les lecteurs trouveront donc ici un complément heureux à la démarche entamée par Alain de Benoist dans son propre livre."

     

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  • Deuxième transfiguration...

    Nous vous avions signalé, l'année dernière, la publication de Transfiguration, de Szczepan Twardoch, aux éditions Terra Mare. Nous ne pouvons, à nouveau, que vous recommander la lecture de ce roman d'espionnage vertigineux, dont le héros entend se situer par delà le bien et le mal...

     

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    Etonnant roman que ce mixte d'intrigue policière (le meurtre d'un prélat polonais après le coup d'état du général Jaruzelski) et d'analyse quasi anthropologique des services de sécurité communiste dans leur phase terminale. L'auteur suit pas à pas la carrière brisée net d'un esbek, officier du SB, la police politique polonaise et particulièrement du département IV, chargé d'infiltrer l'Eglise catholique. En fait cet esbek appartient aussi à une structure clandestine, interne au SB, composée de cadres qui, ayant compris qu'ils avaient perdu la guerre froide, préparent un habile processus de reconversion. C'est l'occasion pour Twardoch de nous livrer un tableau d'une cruelle précision, de la Pologne des années 80, comme des techniques utilisées par le SB pour retourner des ecclésiastiques (sélectionner des mous plutôt que de s'attaquer aux durs). l'auteur imagine que, dès les années 50, de jeunes agents dormants - les spahis - auraient été mis en place au sein de l' Eglise polonaise, discrètement poussés dans la hiérarchie jusqu'au moment de leur activation, au plus haut niveau. On songe à un Vladimir Volkoff (dans une version évidemment russophobe) mâtiné de Julius Evola. Un auteur singulier à suivre.

    Christopher Gérard (La Nouvelle Revue d'Histoire n°51, novembre-décembre 2010)

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  • La lutte des castes...

    Dans le numéro 67 de Flash, le journal gentil et intelligent, on revient sur l'affaire DSK et ce qu'elle dévoile : gauche caviar, droite bling-bling et médiacrates, tous unis contre le peuple ! Pour retrouver un peu de sérénité, on pourra lire un bel article de Pierre Le Vigan consacré à Charles Péguy. A lire également, un décrypage du Printemps arabe par Christian Bouchet...

     

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    Au sommaire :

    La Firme : ils se serrent les coudes... ils serrent surtout les fesse !

    Mieux qu'une lutte des classes, la lutte des castes ! Qui de l'argentier richissime ou de la femme de ménage l'emportera ?

    Grosse débandane, grand procès, gros sous... La défense de DSK ? Business is business, comme d'habitude...

    L'affaire du Siècle : ces élites qui se croient tout permis. Emmanuel Ratier nous dévoile les ficelles de l'oranisation... Mépris des pauvres et solidarité des parasites !

    Le Printemps arabe décrypté : Washington commence une nouvelle Guerre froide contre la Chine et la Russie. Christian Bouchet nous guide sur un terrain miné...

    Charles Péguy l'homme de toutes les traditions, "des fleurs de lys mais aussi du bonnet phrygien avec cocarde..." Lumière sur une incarnation de l'ancienne France.  Par Pierre Le Vigan.

    Que faisaient nos intellectuels  en période troublée ? "Archives de la vie littéraire sous l'Occupation", une exposition "à lire" à l'Hôtel de Ville de Paris.

    De naze à nazi, il n'y a qu'un pas ! Lars von Trier part en vrille au Festival de Cannes !

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